S’il est facile d’esquisser la représentation d’un cône droit en perspective (cavalière ou autre), on peut se demander si les choses sont aussi simples s’il s’agit d’obtenir une figure précise et paramétrable.
On peut se contenter de ceci...
... ce qui n’a rien de condamnable. Tout dépendant bien sûr des objectifs qu’on s’est fixés.
Fixons nous les nôtres !
Si le cercle de base apparaît sous la forme de l’ellipse d’équation et si le sommet du cône est, dans la représentation, le point , quelles sont les équations des tangentes à issues de ?
Ce petit exercice est rapidement résolu par un (bon) élève de 6ème.
Les pentes des tangentes et issues de se calculent en exigeant que le système suivant n’admette qu’une solution en :
Notre élève trouve alors .
Soit l’abscisse du point de contact d’une des tangentes avec . Le même bon élève trouvera que et de là, il obtiendra l’ordonnée en explicitant dans l’équation de :
Nous avons tout en main pour tracer le contour apparent : une ellipse, le sommet et les points de contact et des tangentes et
Voici la partie de code qui trace le contour apparent :
c’est l’instruction \pgfpatharcto combinée à l’instruction \pgfsetdash qui permet de tracer un arc en pointillés pour la partie invisible [1].
Pour tracer une famille de parallèles il suffit de reprendre, dans une boucle \foreach , la construction de l’ellipse de base en lui appliquant une homothétie centrée à l’origine suivie d’une translation verticale.
L’homothétie de centre a pour matrice , ce qui dans le code se traduit par l’instruction :
La translation qui suit l’homothétie est la translation de vecteur
Les parties cachées sont gérées de la même manière que pour l’ellipse de base.
La construction des génératrices est plus simple, il suffit de choisir des points sur l’ellipse de base et de les relier au sommet. Pour gérer les génératrices invisibles, il faut cependant recourir à un test. C’est pourquoi il est utile de calculer l’angle formé par la demi-droite avec l’axe des abscisses.
Un point de l’ellipse de base a pour coordonnées ). Si , alors la génératrice est cachée et est tracée en pointillés.
\pgfsetdash{}{0pt} rétablit le trait continu.
Le ET logique entre les expressions booléennes {x} et {y} est réalisé par l’instruction :
Le résultat (true (1) ou false (0)) est placé dans la variable \z.
La figure est entièrement paramétrée ce qui devrait permettre assez facilement d’écrire une macro [2] qui serait bien utile si on a plusieurs cônes à représenter dans un même document :
Avec ces valeurs des paramètres, on obtient la figure :
Voici enfin le code complet de la figure. On peut (et on doit) l’améliorer : la construction ne résiste pas au cas où, dans la perspective, le sommet est à l’intérieur de l’ellipse de base, ce qui correspond plus ou moins à une vue en plan du cône.
Un cas limite : le sommet apparaît sur l’ellipse de base.
Sur la représentation (animée) des quadriques, on consultera le site de Christophe Caigneart (Lycée Colbert, Tourcoing). En particulier, on lira la page consacrée aux cônes où le problème du contour apparent est traité dans toute sa généralité.
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Dernière mise à jour : mercredi 14 avril 2021