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Publié : 14 décembre 2009

Ils veulent tous être dentistes

Actu 24 le 8 décembre 2009

Mis à jour le 8 décembre 2009 à 10:06
Publié le 8 décembre 2009 à 10:06

LOUVAIN-LA-NEUVE

Ils veulent tous être dentistes

Les étudiants s’inscrivant en 1re année à l’UCL optent pour les sciences humaines et de la santé. Avec un boom en médecine et dentisterie.

Quentin COLETTE

« Plus tard, je serai physicien. Avocat ? Non, finalement je veux devenir dentiste. » Mais finalement, vers quelles études s’orientent les jeunes qui s’inscrivent pour la première fois à l’UCL ?

Les inscriptions se sont clôturées le 30 novembre. Les chiffres obtenus datent du 28 novembre, mais les grandes tendances sont déjà connues. Globalement, il y a 3 638 étudiants de première génération à l’UCL, soit une hausse de 8,3 % par rapport à 2008.

Les sciences de la santé enregistrent un boom dans ses premières inscriptions (+157 étudiants, soit une hausse de 18,3 %). Les sciences humaines haussent aussi (+173 étudiants, soit +9,9 %). Tandis que les sciences connaissent encore et toujours un recul (-51 étudiants, soit -6,8 %).

Les sciences de la santé se portent donc très bien : +23,5 % en médecine, +15,5 % en sciences de la motricité (kinésithérapie et éducation physique). Mais surtout +80 % pour la dentisterie qui passe de 55 premières inscriptions en 2008 à 99 en 2009.

« Le verrou bloquant l’accès aux études (une sélection en fin de première année) à sauter l’an dernier et on constate cette année un afflux d’étudiants », indique Paul Boumal, responsable du service d’études de l’UCL. Comme en dentisterie d’ailleurs. « Pour la première fois les étudiants savent qu’en fin d’année il n’y aura pas de sélection, note Pascale Mordant, adjointe au directeur de l’administration de la faculté de médecines de l’UCL. En dentisterie, il y a aussi une augmentation d’étudiants français. Par contre, pour les sciences de la motricité, où la hausse vaut surtout pour la kinésithérapie, nous n’avons pas encore d’explication. » Toutefois, les sciences de la santé ont aussi leur parent pauvre : les sciences biomédicales et pharmaceutiques qui passent de 110 premières inscriptions en 2008 à 92 en 2009, soit une baisse de 16,4 %.

Mais on est loin de la chute des sciences (physique, mathématique, biologie, chimie...) : -25 %. Seules les sciences de l’ingénieur sauvent les meubles : +9,2 %. Globalement, les sciences comptent 696 étudiants de première génération cette année, contre 747 en 2008.

L’aversion pour les sciences
« Il existe toujours une aversion des étudiants d’entrer dans ces études difficiles. Malgré les campagnes des entreprises, des universités... », note Paul Boumal.

Enfin, les sciences humaines continuent leur progression, avec des hausses plus marquées en sciences politiques et sociales (+18,6 %) ou sciences juridiques (+16 %). Et avec des baisses aussi : en philosophie (-34,8 %) et en histoire, art et archéologie (-7,6 %).

« Cette augmentation du nombre d’étudiants de première génération n’indique pas nécessairement une augmentation magique du taux d’accès à l’université, souligne Paul Boumal. Car elle épouse l’augmentation démographique des 18-21 ans. Nous allons maintenant analyser en détail tous les chiffres : voir la féminisation des études, voir les données du bassin de recrutement du Hainaut, là où le taux d’accès à l’université est le plus faible, etc. »