Emission sur France-Inter signalée par Alexandre Wajnberg
« Les femmes et les mathématiques… Avant le XXème siècle (ce siècle dont on ne dira jamais assez que la seule vraie révolution, digne de ce nom, fut celle des femmes), l’histoire des femmes mathématiciennes ressemble à perte de vue à un désert, un no womans’ land à désespérer les filles de s’atteler à des théorèmes ou autres équations complexes… Il y eut bien quelques figures : Hypatie, cette mathématicienne du 5ème siècle dont l’école à Alexandrie était la plus brillante du monde grec ; trop brillante sans doute, puisque Hypatie, assimilée à une sorcière, est morte lapidée, lynchée par une foule fanatique… Il y eut aussi Emilie du Châtelet, grande mathématicienne et physicienne française du 18ème siècle, traductrice de Newton, dont les travaux et la mémoire ne sont parvenus jusqu’à nous, que grâce à la bonne volonté de son ami et amant Voltaire… Illustre aussi, Sophie Germain : adolescente, elle lisait des livres de math dans son lit, en cachette de ses parents ; et quand elle voulut communiquer ses recherches à l’Académie, prudente, elle le fit avec un pseudonyme masculin : monsieur Leblanc !!... Il fallait vraiment les aimer les maths…
Le 6 août 2012, en pleins JO, l’information est passée quasi inaperçue : le prestigieux Prix Henri Poincaré (prix de mathématique) était décerné pour la première fois à deux Françaises : Nalini Anantharaman et Sylvia Serfaty, âgées respectivement de 36 et 37 ans. Ce prix international, attribué tous les 3 ans, récompense des scientifiques éminents pour leurs travaux en physique mathématique… Une attribution qui fait honneur à la France. Mais c’est aussi une grande victoire pour les femmes ; qui devrait, on l’espère, les encourager dans la voie des sciences et singulièrement des maths ! »
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Dernière mise à jour : mercredi 14 avril 2021