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Publié : 7 juillet 2015

Francis Buekenhout est un des pères des Olympiades mathématiques

Interview publiée dans "Vers l’Avenir"

Interview de Francis Buekenhout par Fred Moisse pour "Vers l’Avenir", publié le 7 juillet 20015.

Ce concours interréseaux est une institution. Avec un nombre considérable de jeunes qui font donc des maths en dehors des heures de cours.

Les vacances sont bel et bien là. Les cahiers scolaires au feu… Mais, petit retour en arrière. À la fin du printemps, s’achevaient la 40e Olympiade mathématique belge. Créées en 1976, ces olympiades furent lancées par Francis Buekenhout, 78 ans actuellement, de Court-Saint-Étienne, et quelques mordus de maths. « Je crois aux compétitions et donc aux élites, explique ce mathématicien fasciné par le sport, et dont Gaston Reiff fut longtemps l’idole. Contrairement à beaucoup d’idées reçues, les maths peuvent se prêter à la compétition. » Chaque année, ils sont quelque 26 000 enfants et ados à s’inscrire et à participer à l’Olympiade. « Évidemment, je pense aussi qu’il faut pousser ceux qui sont forts et les mettre en valeur. Le concept des olympiades existait déjà en Roumanie en 1904, du temps de l’empire austro-hongrois. De notre côté, nous avons commencé à y réfléchir un an avant leur création. Le miracle est que nous avons pu proposer cela à tous les réseaux d’enseignement sans aucun souci. Des profs de différentes institutions ont adhéré à l’idée et ont fait partie du jury. Tout cela a fonctionné sans le moindre subside. » Quant à la finale, elle s’est déroulée, bien avant la régionalisation, à Namur, un endroit central. Sept cents participants s’inscrivirent à la première édition avec un même questionnaire pour toutes les humanités.

« Rapidement, des écoles ont senti que quelque chose s’était passé. » Et le nombre de jeunes de s’accroître d’année en année. En 1995, place à trois catégories : les Minis réservés aux deux premières années d’humanités, les Midis pour les 3e et 4e , et les Maxis pour les 5e et 6e . Avec aussi trois niveaux comprenant chaque fois 30 questions : les éliminatoires avec exclusivement des choix multiples, les demi-finales dans dix centres régionaux avec aussi des choix multiples, et, enfin, la finale avec des problèmes à argumenter et des solutions à rédiger. Le boulot le plus dingue est aussi celui des questions à réaliser. Celles de 2016 et de 2017 sont déjà en chantier…

Même avec les choix multiples, chaque question exige de la réflexion. Et l’ensemble de l’épreuve impose la maîtrise de toutes les disciplines élémentaires des math, hormis les intégrales et les dérivées. Algèbre, combinatoire, géométrie et des domaines pluridisciplinaires comme les inégalités par exemple. Mais tout doit rester ludique.

« Les Olympiades mathématiques vont à l’encontre de tous les préjugés, ose Francis Buekenhout. Car, en tant que jeune, il fallait être fou pour venir faire des maths le mercredi après-midi ! »

Et le profil des lauréats ? « Le talent est évidemment nécessaire. Mais il doit être cultivé. Les résultats proviennent aussi d’un entraînement, d’une éducation. Les meilleurs voient toujours quelque chose là où la plupart ne perçoivent rien. Et puis, l’imagination joue aussi un rôle fondamental. Certains trouvent des passages là où personne n’en trouve. Enfin, il importe aussi de savoir rédiger ce que l’on voit. Avoir une idée pour creuser la solution. »


Source : http://www.lavenir.net/cnt/DMF20150706_00674104


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